CALGARY, AB – Canada needs to change the way energy decisions are made, according to a report released today by the Canada West Foundation and the University of Ottawa’s Positive Energy project.

The report, A Matter of Trust: The role of communities in energy decision-making, for the first time in Canada brings a deep, local community perspective to the contentious debate over the country’s energy future.

The research found consistently low levels of trust in energy decision-making authorities; in the communities surveyed, 62 per cent of respondents said they don’t trust public authorities to make decisions about energy projects.

But the forces driving community conflict aren’t necessarily the ones that many decision-makers think, said lead author Michael Cleland, Senior Fellow at the University of Ottawa. Local issues, including the environment, health and safety concerns, emerged as what matters most to community members, while climate change wasn’t considered as big an issue.

“Energy decision-makers – including policy-makers, planners and regulators – need to ensure that communities are engaged at the right time, in the right way and with a real commitment to take local concerns seriously,” Cleland said.

What makes this tough is that there is no one-size-fits-all solution, said Trevor McLeod, Director of the Centre for Natural Resources Policy at the Canada West Foundation. “Every community is unique, so the decision system must be designed to ensure communities are heard. It works much better when that dialogue starts early on; an early ‘no’ can be valuable.”

“We need to be creative about how to strengthen local confidence in regulatory decision-making. This could include expanding membership on regulatory boards – people want to see people like them in decision-making positions,” said uOttawa Professor Monica Gattinger, Chair of the Positive Energy project.

The report recommends: improved local engagement; fundamentally reforming how energy regulatory bodies work; rethinking the “role of local;” and, a better Canadian energy information system.

Researchers completed case studies in six provinces:

Stephen Bird, uOttawa Centre on Governance
Gas-fired power plants, two in the Greater Toronto Area

Louis Simard, uOttawa Faculty of Social Sciences
Wind farm, St. Valentin, Quebec

Stewart Fast, uOttawa Institute for Science, Society and Policy
Fracking, Kent County and Elsipogtog First Nation, NB

Shafak Sajid, Canada West Foundation policy analyst
Oil pipeline (Northern Gateway), Kitimat/Haisla Nation, B.C.
Power line (Western Alberta Transmission Line), Eckville-Rimbey, Alta.
Hydropower project (Wuskwatim), Nisichawayasihk Cree Nation, Man.

The research team did in-depth interviews with a range of local residents, public authorities and opinion makers; public opinion polling was also conducted to assess views of all community residents. The communities studied were diverse, featuring a mix of remote, rural, urban, Indigenous and non-Indigenous populations.

Case studies revealed that the debate over energy projects is often hobbled by lack of understanding about the scope of regulators’ decision-making power. Many community concerns are fundamentally about values, such as the qualities of a rural environment or traditional lifestyles. That means they may be difficult, if not impossible, to address through existing regulatory processes.


Calgary – Le Canada doit changer la manière dont les décisions sur les questions d’énergie sont prises, selon un rapport publié aujourd’hui par le projet Énergie positive de l’Université d’Ottawa et la Canada West Foundation.

Le rapport, A Matter of Trust: The role of communities in energy decision-making, apporte pour la première fois une perspective communautaire approfondie au débat controversé sur l’avenir énergétique du pays.

Les recherches ont révélé des niveaux de confiance constamment faibles envers les décisionnaires chargés des dossiers d’énergie. Dans les collectivités interrogées, 62 % des répondants ont déclaré qu’ils ne font pas confiance aux pouvoirs publics pour prendre des décisions sur les projets d’énergie.

« Les éléments moteurs des conflits communautaires ne sont pas nécessairement ceux que pensent de nombreux décideurs », a déclaré l’auteur principal du rapport Michael Cleland, professionnel en résidence à l’Université d’Ottawa. Les enjeux locaux, comme l’environnement et les préoccupations relatives à la santé et à la sécurité, sont manifestement ce qui importe le plus aux membres des collectivités tandis que le changement climatique n’était pas considéré comme un problème aussi important.

« Les décisionnaires, y compris les responsables des politiques, les planificateurs et les organismes de réglementation, doivent s’assurer de faire participer les collectivités au bon moment et de la bonne façon ainsi que s’engager à tenir compte des préoccupations des collectivités », a précisé M. Cleland.

« Ce qui rend tout cela difficile, c’est qu’il n’existe pas de solution universelle », a souligné Trevor McLeod, directeur du Centre for Natural Resources Policy à la Canada West Foundation. « Chaque collectivité est unique. Il faut donc concevoir un système décisionnel qui garantit que les collectivités sont écoutées. »

« Nous devons faire preuve de créativité au sujet de la façon de renforcer la confiance des populations locales dans la prise de décisions réglementaires. Il pourrait s’agir de leur offrir des postes au sein des conseils d’administration d’organismes de réglementation – les gens veulent voir des gens qui leur ressemblent dans les postes de décisionnaires », a déclaré la professeure de l’Université d’Ottawa Monica Gattinger, titulaire de la Chaire sur l’énergie positive.

L’équipe de recherche a réalisé des études de cas dans six provinces :

Stephen Bird, Centre d’études en gouvernance
Centrales électriques au gaz, deux dans la région du Grand Toronto

Louis Simard, Faculté des sciences sociales, Université d’Ottawa
•  Parc éolien, Saint-Valentin, Québec

Stewart Fast, Institut de recherche sur la science, la société et la politique, Université d’Ottawa
•  Hydrofracturation, Nouveau-Brunswick

Shafak Sajid, analyste des politiques, Canada West Foundation
•  Oléoduc, Northern Gateway
•  Ligne électrique, Western Alberta Transmission Line
•  Projet d’énergie hydroélectrique, Wuskwatim, Manitoba

L’équipe de recherche a réalisé des entrevues approfondies avec de nombreux résidents locaux, représentants des pouvoirs publics et leaders d’opinion. Elle a aussi tenu des sondages d’opinion pour évaluer les points de vue de tous les résidents. Les collectivités visées par les recherches étaient diversifiées, se composant de différentes populations : en régions éloignées, rurales, urbaines, autochtones et non autochtones.

Les études de cas ont révélé que le débat sur les projets énergétiques est souvent victime d’un manque de compréhension au sujet de la portée des pouvoirs décisionnels des organismes de réglementation. Les préoccupations de nombreuses collectivités portent essentiellement sur leurs valeurs, comme les qualités du milieu rural ou les modes de vie traditionnels. Il pourrait donc être difficile, voire impossible, de donner suite à leurs préoccupations au moyen des processus réglementaires actuels.

Canada West Foundation

La Canada West Foundation axe ses efforts sur les politiques qui façonnent l’Ouest et, par conséquent, le Canada. Elle fournit des solutions pratiques aux grands défis liés à la politique publique que doivent relever l’Ouest et l’ensemble du Canada, au pays et sur la scène mondiale.

Le projet Énergie positive de l’Université d’Ottawa

Le projet Énergie positive de l’Université d’Ottawa fait appel à l’effet rassembleur que présente le milieu universitaire pour accueillir des experts universitaires et des décisionnaires clés représentant l’industrie, les pouvoirs publics, les collectivités autochtones et locales, de même que les ONG vouées à la protection de l’environnement, qui se pencheront sur les manières acceptables pour la société d’exploiter nos ressources énergétiques.